Bienvenue Généralité
Les rapaces et les hommes
Quelques espèces
Bonus

   Longtemps admirés, puis persécutés, les oiseaux de proie du monde entier sont à présent menacés. Pour comprendre ce soudain changement d’attitude, il faut remonter dans le temps et observer l’évolution des mœurs humaines et la place qu’avaient ces oiseaux.
  Tout d’abord les rapaces ont été des oiseaux sacrés. Depuis la nuit des temps, ils ont véhiculé de nombreux symboles ; par exemple la force était attribuée à l’aigle, la vitesse au faucon, la sagesse et le savoir aux chouettes et aux hiboux, etc. Dans de nombreuses anciennes civilisations on retrouve des traces de ces symboles, notamment en Egypte ancienne avec le dieu Horus représenté avec une tête de faucon mais également chez les aborigènes d’Australie voyant dans les rapaces nocturnes l’essence même du sexe féminin alors que l’homme étaient identifiés par la chauve-souris ; dans la mythologie grec, Zeus, dieu du ciel avait pour attribut un aigle dont on croyait qu’il était le seul oiseaux capable de vivre sur le mont Olympe, Athéna, déesse de la guerre et de la sagesse portait une chouette sur l’épaule. Cette chouette apparait d’ailleurs sur les anciennes pièces de monnaies. Sous l’empire romain des aigles et des vautours figuraient fréquemment sur les étendards et sont devenue l’emblème des tsars.
  Dans la foulée, villes, contrées et familles titrées inscrivirent les beaux oiseaux dans leur blason et il n'est pas jusqu'aux paysans qui n'aient rendu hommage aux oiseaux de proie en baptisant un fils "Milan" ou "Falco".

  Puis vint la peur de ces oiseaux que l’on nomma alors oiseaux de malheur.

  Il est facile de persécuter ce dont on a peur ou que l’on ne connait pas, et ça l’est d’autant plus lorsque ce que l’on persécute est inoffensif et n’a pas les moyens de se défendre. Pour les oiseaux de proie, la persécution est le sort qui fut réservé à bon nombre considéré comme nuisibles. Dans le temps, les chouettes et hiboux étaient associés aux sorcières et mages démoniaques, leur présence autour des habitations ne pouvait que signifier la mort d’un habitant de cette maison. Afin de conjurer le mauvais sort, les villageois clouaient ces rapaces sur les portes bien que les oiseaux soient encore vivants.
  Malgré ce que l’on pense, même les rapaces diurnes eurent leurs mauvais moments à passer. Même si ces oiseaux devaient être aimé ou jalousement protégé, il n’en fut rien. Les vautours et les aigles étaient chassés sous prétexte qu’ils enlevaient les agneaux, les chiens voir même les enfants pour les emmener dans leur nid et les dévorer. Maintenant on sait qu’aucun oiseau de proie ne pourra agir de la sorte ; un aigle de 10kg ne pourra pas soulever la moitié de son propre poids. On a bien retrouvé des crânes et ossements d’agneaux dans les aires des aigles mais il s’agissait de très jeunes animaux morts à proximités à cause du froid.
  Malgré toutes les preuves scientifiques, les rapaces ont été chassés et persécutés pendant de nombreuses années et le sont encore parfois.
  Maintenant des protections ont été misent en place pour maintenir la population d’oiseaux de proies a un bon niveau et éviter l’extinction. Des lois ont été misent en place pour la protection des rapaces et certains pays vont même jusqu’à faire de nouveaux projets pour la reproduction et la réintroduction pour sauver certaines espèces les plus menacés. On observe également de plus en plus des installations de nichoirs afin de combler le manque créé par le déboisement massif.

  Une chose ressort : l’avenir des rapaces diurnes et nocturnes dépend de la manière dont nous traitons notre milieu naturel. Il faudra donc trouver un équilibre entre nos intérêts et ceux de la faune et de la flore et par extension, des oiseaux de proies. Nous sommes toujours responsable de notre future et de celui des nouvelles générations, raison de plus pour laisser derrière nous nos ressentiments, jalousie et égocentrisme. Ne plus penser qu’à nous mais également penser à notre impacte sur la faune, la flore et donc l’environnement qui nous entoure.